Barbara, mémoires interrompus
D'après Il était un piano noir... de Barbara
Mise en scène : Frédéric Constant
Adaptation / Jeu : Catherine Pietri

Mise en scène : Frédéric Constant
Avec : Catherine Piétri
Conseiller artistique : Philippe Honoré
Scénographie et Création Vidéo : Guillaume Junot
Costumes : Radu Bals
Création Lumière et régie générale : Benoît André
Création son : Christine Moreau
Attaché de presse: Pierre Cordier
Administration : Karine Thénard-Leclerc
Production :
Les Affinités Electives
POURQUOI BARBARA ?
“Pourquoi ai-je accepté de parler d’un avant ?
Parce que je suis la seule à pouvoir le faire !
Je vais donc essayer, même si le temps déforme
les images qui deviennent floues ou, au
contraire, trop précises, trop joyeusement ou
douloureusement exactes”.
Il était un piano noir… Barbara, préface
Mars 2020 le monde est à l’arrêt et je relis Il était un piano noir… Et comme si cette mise sous cloche me donnait des ailes, je me lance dans une adaptation pour la scène des mémoires inachevés de Monique Andrée Serf connue sous le nom de Barbara.
Pourquoi ? D’abord l’écriture qui frappe au cœur, puis Barbara, l’immense artiste évidemment ; enfin – et surtout – Monique. Faire connaître, comme on délivre un secret, Monique Serf ; sa passion, sa force d’âme, sa drôlerie, sa grandeur.
Pourquoi Barbara ? Parce qu’elle donne du courage. À tous ceux qui n’en ont pas, ou pas assez ou presque plus. À l’adulte et à l’enfant qu’on a été – si comme dans les contes recommencer sa vie était possible. Pourquoi Barbara ? Elle et moi.
Comment dire ses mots ? Paradoxe du comédien redoublé cette fois : se découvrir dans cet état de déséquilibre entre ce que l’on est et ce que l’on voudrait être, entre soi et le rôle : moi et Monique, Barbara et moi.
Catherine Pietri
UNE HEURE AVEC MONIQUE
Sur la scène, une femme seule qui parle, c’est Monique. Monique avant Barbara, Monique au-delà de Barbara. Elle se raconte, elle nous raconte l’enfance et ses stratagèmes, le zan, la guerre, l’exode, l’école, le frère, la grand-mère, la mère, le père, l’inceste…
Puis, Vitruve, la liberté, les revues, Bruxelles, la faim, les stratagèmes encore, le boulevard Anspach, Aldoubaram, la Chrysler de monsieur Victor, Nantes… et chanter, chanter, chanter.
Mais ici, pas de chansons. Seulement les prémices, les origines. Les mots avant la poésie.
Plutôt que raconter la vie de Barbara, il s’agit d’incarner les mots d’une femme qui est Barbara.
Un solo sur une scène refuge. L’évocation d’une tranche de vie blessante et
fondatrice où se forge sur les épreuves un caractère exceptionnel.
Les batailles, les chutes, les écorchures et la paix dans un souffle : “Il est six heures du matin, j’ai soixante-sept ans, j’adore ma maison, je vais bien”.
Il était un piano noir… n’est pas une simple autobiographie mais une œuvre littéraire forte et poétique, drôle et pudique à la fois.
Un texte qui, à ce jour, n’a encore jamais été porté à la scène comme une œuvre théâtrale à part entière.
Frédéric Constant